Les Ehpad connaissent une augmentation du nombre de seniors dépendants en France
La population française continue de vieillir. Le 1er janvier 2020 les personnes âgées d'au moins 65 ans représentent 20,5 % soit 1% de plus qu’il y a 2 ans.
Ce vieillissement de la population entraine une augmentation de la demande logement en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Les Ehpad bientôt débordés ?
La crise du Covid a mis en lumière un nombre important de clusters épidémiologiques dans ces établissements Ehpad, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a donc effectué une étude sur les besoins de chambres Ehpad dans les prochaines années.
D’après une information rendue publique ce mercredi 2 décembre, plus de 100.000 seniors seraient nécessaire dans les Ehpad d’ici à 2030.
Rien de surprenant étant donné qu’en 2030, 21 000 000 de français auront 60 ans ou plus, soit 3 000 000 de plus qu’en 2019.
Si ce chiffre de 108.000 se vérifie, il « faudra doubler dans la durée le rythme d’ouverture de places observés depuis 2012 », note l’étude. Et si l’on se projette plus loin, entre 2030 et 2050, 211.000 chambres Ehpad devraient être aménager en plus des 611.000 places déjà existantes.
Une chose semble sûre : le gouvernement semble vouloir privilégier le maintien à domicile des personnes âgées ou de chercher les solutions alternatives aux Ehpad.
Si une telle solution devait être est mise en place cela « pourrait entraîner le report d’une partie des seniors vers des formes d’habitat intermédiaire entre les logements ordinaires et les Ehpad, comme les résidences autonomie », relève la Drees.
Ainsi, les Ehpad seraient alors exclusivement destinés aux personnes les plus dépendantes et désorientés.
Le Guide du Patrimoine estime que dans 10 ans, les Ehpad devraient avoir à loger 108 000 seniors de plus qu’aujourd’hui.
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Les Ehpad bientôt débordés ?
Ce besoin de chambres Ehpad supplémentaires peut aussi se voir modifié selon l’évolution de l’espérance de vie en bonne santé par rapport à l’espérance de vie globale en France.
Car si jamais l’espérance de vie des personnes âgées en bonne santé augmente plus vite, fatalement, un nombre plus important de personnes pourrait avoir besoin de logement en Ehpad.
D’ailleurs, d’après une seconde étude de la Drees publiée le même jour, en 2019, une femme de 65 ans peut espérer vivre 18,5 ans sans incapacité sévère ; et un homme 15,7 ans.
L’espérance de vie sans handicap et incapacité à la naissance, ou de conditions médicales préexistantes, stagne entre 2008 et 2019 pour les femmes et s’élève à 64,6 ans. Pour les hommes, elle a augmenté d'un an sur la même période pour s’élève à 63,7 ans.
La Drees estime que « dans l’hypothèse optimiste où l’espérance de vie sans perte d’autonomie augmenterait d’autant d’années que l’espérance de vie globale, le maintien du rythme d’ouverture de nouvelles places en Ehpad observé depuis 2012 suffirait pour conserver les pratiques actuelles d’entrée en institution des seniors en perte d’autonomie entre 2020 et 2050 ».
Cependant, si l’espérance de vie en bonne santé évolue moins vite que l’espérance de vie globale, il est nécessaire de prioritisé les chambres Ehpad pour les personnes médicament dépendante.
Ainsi, et toujours selon les calculs de la Drees, 20.000 seniors modérément dépendants et 73.000 seniors autonomes devraient être orientés vers d’autres formes de logement.
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